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Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
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The Black World :: Saturnal :: Le port
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Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Avant de percer les mystères de l'horizon.
https://www.youtube.com/watch?v=P3bRMrUlFWo
<< Quinze marins sur le bahut du bord
Yop la ho une bouteille de rhum
A boire et le diable avait réglé leur sort
Yop la ho une bouteille de rhum >>
La jeune fille chantonne d'un air enjoué sans cesser de balancer ses pieds dénudés, le regard rivé sur l'horizon et les yeux pleins de paillettes écarlates. Les bourrasques marines lui giflent le visage, rappelant malgré les couleurs fades de l'aube que la mer n'a jamais été docile. Que l'océan n'est pas une affaire qui se calcule, que jamais il ne s'abaissera à la modeste hauteur de l'humanité. Et la jeune fille s'en délecte, elle savoure le goût du sel qui lui colle sur les lèvres comme le goût d'un bonbon mielleux encré dans vos sens. La violence des flots la bouscule, emmêle ses cheveux, et c'est confiante qu'elle s'y abandonne, même si l'air est froid et que ses pieds sont bleus. Que l'heure est bien trop matinale pour le commun des terrestres et qu'elle fait surement chier tout le voisinage à brailler de toute voix.
<< Long John Silver a pris le commandement
Des marins et vogue la galère
Il tient ses hommes comme il tient le vent
Tout l'monde a peur d'Long John Silver >>
Des marins et vogue la galère
Il tient ses hommes comme il tient le vent
Tout l'monde a peur d'Long John Silver >>
C'est surement pour ça qu'elle est fière de reprendre, un peu plus fort que la fois précédente. Si vous vous demandez ce qu'elle fait là, assise au bord du quai à cinq heure du matin à embrasser la mer des yeux, adressez vous à son sommeil capricieux. Elle s'était lassé d'imaginer ses rêves les yeux clos dans le noir intense des murs de sa petite chambre d’hôtel. Le son lointain des rouleaux n'avait pas cessé de résonner dans ses oreilles comme un écho. Alors elle s'est tiré du lit, a attrapé ses godasses et à filé vers son havre, comme une grande ado qui va rejoindre son amant. L'océan, elle l'a épousé il y a déjà un bout de temps, ou une poignée d'années. Et c'est avec une fidélité maladive qu'elle le retrouvait de nombreux matin, quand le soleil ne l'a pas encore pris pour lui et que le vent accepte de chanter pour eux. Que les mouettes se lèvent doucement et piaillent juste assez fort pour ne pas lui casser les oreilles. La fillette est heureuse, elle divague, tout juste consciente pour ne pas oublier ses godasses qu'elle a laissées, espérant qu'elles ne s'envolent pas sous les ordres de Dame Nature. Elle devrait penser à la remercier, c'est pas trop mal comme temps pour un mois d'automne. Elle en a vu des plus gris depuis son retour à terre, et dieu sait à quel point elle est impatiente de remettre les voiles. C'est pas dur de le deviner, on peut le voir à travers les iris de la blonde que la mer n'a jamais été petite. Elle est intense, sauvage, immense. Comme son désir d'y sauter et d'y nager jusqu'à ce que son souffle soit court et que ses mains tremblent. Elle avait déjà trop goûté à la véritable saveur des flots pour se contenter de scruter l'horizon, comme une gamine qui mettrait son oreille dans le creux d'un verre après qu'on lui ait soufflé qu'il recelait l'océan, et le vrai.
La blonde relève la tête un instant pour scruter un navire qui quitte le port. Il est majestueux, fier, il englouti sa liberté et va rejoindre sa vraie place. Ça lui rappelle son envie de quitter la terre ferme, de fuir ses odeurs trop lourdes, de la délaisser pour une amante plus passionnée, plus légère. Un coup de vent plus doux lui caresse alors les cheveux, elle l’explique comme une invitation. Elle détache alors son regard et le jette sur le littoral. Ça lui permet de ne pas trop penser à la ligne abstraite qui sépare la terre du ciel, celle qu'elle n'a encore pas trouvé le moyen de toucher, ni de savoir ce qu'il y a derrière. Et ça malgré ses nombreuses années de navigation. Elle se dit que c'est comme un idéal inaccessible, quelque chose qui vous guide. Et c'est pas simple de se contenter de réponses si simples, celles qui sonnent faux et qu'on donne aux enfant trop curieux et trop bavards dans l'espoir d'avoir du calme. Pourtant elle le fait, parce que personne est en mesure de lui en donner d'autres. Joyce est captivée, elle se saoul des flots agités de l'étendue glacée, ignorant toujours la douleur dans ses pieds transits par le froid, qui commencent à toucher au violet. Elle est bien trop heureuse et se remet à chanter, le vent dans ses oreilles couvrant le bruit des pas de la personne en train de s'approcher.
Dernière édition par Joyce Ishigawa le Dim 7 Déc - 12:30, édité 2 fois
Joyce Ishigawa- Messages : 42
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Mon animal et son prénom ?: Yakoto, un loup noir aux yeux magentas.
Mon âge: 17 ans.
Mon peuple: Saturnal.
Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Le murmure des vagues. Le souffle léger et emplit d'embruns du vent. Le chant inlassable de la mer et des piaillements des oiseaux se répétant encore et encore …
C'était cette partie de Saturnal qu'Haley appréciait. Cette douce chaleur qui était l'opposé complet de la partie hivernal de la planète. Ce soleil aveuglant mais si doux qui se posait doucement sur sa peau pâle. Elle aimait aussi cette mer bleue et si profonde. Cette grande étendue d'eau salée qui semblait s'étendre à l'infini. Étendue qu'elle ne verrait jamais sur sa planète natale : Chistère.
Cette pensée lui donna d'ailleurs un pincement au cœur. Il n'y avait pas un instant où elle ne pensait pas à la misère qui régnait là-bas. De tous ces pauvres gens qui n'avaient pas un sou pour s'acheter quoique ce soit. Ces pauvres enfants qui étaient obligés de voler depuis leur plus jeune âge pour pouvoirs nourrir leurs familles. Ces gens qui ne pouvaient compter que sur eux-même et qui osaient accorder leur confiance à seulement quelques personnes. Le pire dans tout cela, c'était que la jeune guérisseuse savait parfaitement où tourner tout cet argent. Il était là-bas, chez elle, dans son grand manoir. Elle, cette sale gosse de riche, qui était censée être leur cheffe. Celle qui donnait des bals somptueux, pendant que ces sujets crèvent de faim. Cette Hyou, cette fille se croyant supérieur à tous le monde. Cette … Cette …
- Calme-toi Haley, lui conseilla Ice, son lynx qui ne la quitter jamais.
Elle écouta ce qu'il lui dit. Cela ne servait à rien de se mettre en colère. Malheureusement, que pouvait-elle faire face à cette pauvreté de plus en plus grandissante. Rien. Rien …
La jeune femme marcha encore et encore, ses pensées valsant entre l'ambiance marin et ses souvenirs les plus gravés en sa mémoire. Dire qu'il y a plusieurs années de cela, elle était avec lui, main dans la main se promenant sur cette même baie. Ses grands yeux marrons ancrés dans ses beaux yeux vairons. Ses doigts s’enlaçant dans les siens. Son parfum, son regard, son rire … Il lui manquait. Mais elle ne le verra plus jamais … Elle l'avait perdu pour toujours ...
Des larmes coulèrent doucement sur ses joues blanches. Elle sentit alors comme un choc. Levant la tête, elle constata alors qu'elle s'était malencontreusement cogné contre quelqu'un. Elle essuya rapidement ses joues et observa attentivement le villageois Saturnien. Elle se rendit compte qu'il s'agissait finalement d'une jeune fille, certainement âgée de 16 ans, 17 ans tout au plus. Elle possédait une chevelure couleur platine, dont les reflets furent accentuaient par les premiers rayons du soleil. Ses yeux étaient couleur magenta, tirant même sur la couleur sang, tellement ils étaient sombres et brillants.
Constatant qu'elle avait oublié de s'excuser, elle s'inclina et dit :
- Veillez m'excuser. Je ne vous avez pas vu.
C'était cette partie de Saturnal qu'Haley appréciait. Cette douce chaleur qui était l'opposé complet de la partie hivernal de la planète. Ce soleil aveuglant mais si doux qui se posait doucement sur sa peau pâle. Elle aimait aussi cette mer bleue et si profonde. Cette grande étendue d'eau salée qui semblait s'étendre à l'infini. Étendue qu'elle ne verrait jamais sur sa planète natale : Chistère.
Cette pensée lui donna d'ailleurs un pincement au cœur. Il n'y avait pas un instant où elle ne pensait pas à la misère qui régnait là-bas. De tous ces pauvres gens qui n'avaient pas un sou pour s'acheter quoique ce soit. Ces pauvres enfants qui étaient obligés de voler depuis leur plus jeune âge pour pouvoirs nourrir leurs familles. Ces gens qui ne pouvaient compter que sur eux-même et qui osaient accorder leur confiance à seulement quelques personnes. Le pire dans tout cela, c'était que la jeune guérisseuse savait parfaitement où tourner tout cet argent. Il était là-bas, chez elle, dans son grand manoir. Elle, cette sale gosse de riche, qui était censée être leur cheffe. Celle qui donnait des bals somptueux, pendant que ces sujets crèvent de faim. Cette Hyou, cette fille se croyant supérieur à tous le monde. Cette … Cette …
- Calme-toi Haley, lui conseilla Ice, son lynx qui ne la quitter jamais.
Elle écouta ce qu'il lui dit. Cela ne servait à rien de se mettre en colère. Malheureusement, que pouvait-elle faire face à cette pauvreté de plus en plus grandissante. Rien. Rien …
La jeune femme marcha encore et encore, ses pensées valsant entre l'ambiance marin et ses souvenirs les plus gravés en sa mémoire. Dire qu'il y a plusieurs années de cela, elle était avec lui, main dans la main se promenant sur cette même baie. Ses grands yeux marrons ancrés dans ses beaux yeux vairons. Ses doigts s’enlaçant dans les siens. Son parfum, son regard, son rire … Il lui manquait. Mais elle ne le verra plus jamais … Elle l'avait perdu pour toujours ...
Des larmes coulèrent doucement sur ses joues blanches. Elle sentit alors comme un choc. Levant la tête, elle constata alors qu'elle s'était malencontreusement cogné contre quelqu'un. Elle essuya rapidement ses joues et observa attentivement le villageois Saturnien. Elle se rendit compte qu'il s'agissait finalement d'une jeune fille, certainement âgée de 16 ans, 17 ans tout au plus. Elle possédait une chevelure couleur platine, dont les reflets furent accentuaient par les premiers rayons du soleil. Ses yeux étaient couleur magenta, tirant même sur la couleur sang, tellement ils étaient sombres et brillants.
Constatant qu'elle avait oublié de s'excuser, elle s'inclina et dit :
- Veillez m'excuser. Je ne vous avez pas vu.
Haley Yamaneko- Messages : 137
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Avant de percer les mystères de l'horizon.
https://www.youtube.com/watch?v=j0FkAe1Ab3o
Complètement noyée dans ses songes, la jeune demoiselle n'entend pas le bruit des pas qui s'approchent dans son dos. Elle est captivée, affairée à triturer un petit coquillage entre ses doigts. Même si le froid engourdi ses membres et rend ses gestes moins précis, elle l'observe non sans un intérêt naissant, guettant, déchiffrant sur sa coque les marques laissées par le temps et le sable. Elle essaye de reconstituer son histoire, ce qu'on peut trouver de fascinant là dedans. Mais rien ne sera jamais plus obsédant que l'horizon et ses secrets, alors c'est que ce n'est pas suffisant.
Elle hoquette un petit cri de surprise lorsqu'on la percute et laisse s'échapper le trésor d'entre ses doigts. Faut dire qu’entre les vagues qui plongent et le vent totalement déchaîne, il est compliqué de distinguer un bruit. Elle ne fait rien pour le retenir et l'observe filer pour disparaître dans les eaux troubles. << Veuillez m'excuser, je ne vous avais pas vu. >> Elle relève la tête vers l'arrière dans l'espoir d'apercevoir un morceau de son tyran, mais sans succès. Le vent l'oblige à garder les yeux presque fermés, y a trop de sable et de sel qui volent. Et rien de que d'y penser, elle a encore plus froid. La blonde se redresse légèrement, rien que pour ramener ses jambes près d'elle et planquer ses petons bleus sous ses cuisses, là où ils seront à l'abris du froid. Les messages comme " sortez couverts " prennent alors tout leur sens. Et c'est seulement après cette remarque inutile qu'elle capte qu'il faut qu'elle formule une réponse, un truc concret qui soit pas trop impolis.
D'un air nonchalant, elle pivote sur ses hanche et se tortille vers le côté rue. C'est une fille, elle paraît super grande mais elle sait que c'est juste parce qu'elle est assise. Ses cheveux noirs sont longs, mais y a pas moyen de voir la couleur de ses yeux. Elle se dit que dans tous les cas c'est pas utile et que personne y fait vraiment attention, que personne viendra lui reprocher de pas savoir. Ses plans d’évasion s’enfuient. Elle ne les retient pas, ils sont balayés par la voix de la brune. Ça semble pas l'inquiéter plus que ça, elle sait qu'ils se barrent jamais loin, pt'être même qu'elle commençait à se sentir seule. Elle en est pas trop sûre, le manque de sommeil embrouille ses idées, elle sent la douleur sous ses paupières et ses yeux cernés. C'est d'ailleurs plus dur que prévu d'aligner quelques mots sans broyer la phrase en une série de bâillements surement très disgracieux.
<< Pas grave. Tu peux t'asseoir si t'as envie. >>
C'était le seul emplacement où y avait la place pour mettre ses pieds, les bateaux avaient bouffé tout le reste. Joyce pouvait bien partager sa mer, elle n'avait jamais été rien que pour elle, et jamais la blonde n'oserait imaginer lui prendre son indépendance. C'est tout juste un bien qu'on se possède pas. Ça la déçoit même que si peu de personne lui porte l'intérêt qu'elle mérite. Qu'elle ne reste pour certain qu'une grande marre remplit de pisse de poisson. Elle se décale pour lui faire de la place et s'étire, les fourmis dans ses chevilles écrasées sous son poids commençant à gambader. Ça la fait grimacer, et imaginer rapidement ce qu'elle pourrait faire si elle s'en aller d'ici. Elle a bien envie de longer la digue et de se laisser glisser là où y a un bout de sable qui dépasse de l'eau. Il est terne et froid, y a même surement des algues, mais jamais assez pour décourager son âme d'aventurière. Mais pour l'instant elle tient le coup, et retourne se délecter un coup du trait fin de l'haut delà. Y a toujours plus de questions dans sa tête, c'est comme des montagnes russes, elles se battent pour savoir laquelle aura droit à une réponse. C'est là qu'elle se dit que pt'être qu'elle elle les a, sait on jamais. Elle chope un nouveau coquillage qui ressemble d'avantage à un cailloux et le brandit vers la mer, un œil fermé, juste à la auteur de l'horizon. Elle tente de comparer leurs deux tailles.
<< Tu sais ce qu'il y a la bas ? J'veux dire, de l'autre côté. On tombe ? Le ciel nous dégringole sur la gueule ? >>
Elle grimace en se demandant comment elle aurait pu savoir si elle même savait pas. Et pourtant elle lui avait couru après, derrière cet horizon. Quitte à tomber si elle arrivait à passer au dessus.
Dernière édition par Joyce Ishigawa le Dim 7 Déc - 11:28, édité 1 fois
Joyce Ishigawa- Messages : 42
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Ses yeux étaient bouffis, certainement par un sommeil négligé. Et le sable soulevé par le vent ne faisait rien pour arranger leur cas. Elle semblait transit de froid et était recroquevillé comme un fœtus, essayant de lutter contre le vent qui s'était mis à souffler fort. Mais malgré tout cela, elle prit quand même la peine de se tourner vers Haley, et dit d'une voix étouffée par la bourrasque de vent :
- Pas grave. Tu peux t'asseoir si t'as envie
Étonnamment, Haley s’exécuta, comme si c'était la réponse qu'elle attendait depuis des années.
Elle s'assit et observa l'océan silencieusement. C'était le genre de silence que l'on accordé aux enterrements. Ce silence remplis de tristesse, d'incompréhension et de souvenirs. Ces silences où généralement les regards sont perdus dans le vide et où l'on se remet encore en tête l'être perdue encore bien vivant, les yeux remplis de larmes. Dans ce genre de cas, il y avait deux genres de personnes : celle qui osait pleurer devant tout le monde et celle qui se retenait, mais qui était dans son être le plus profond complètement détruit, anéantis. La jeune femme faisait partie de la seconde catégorie. Celle qui se montrait forte et qui était habitué aux enterrements de ses proches. Elle en avait connu tellement … Ses parents … Sa grand-mère … Ses amis … Et lui … Tout ce qui lui restait à présent était sa chère et tendre petite sœur, celle qu'elle aimait plus que tout au monde.
Les vagues se retiraient, se soulevaient et s'abattaient contre les grands rochers noirs, habillés de mousses et de moules. Elles ressemblaient à la vie : elle se soulève dans un moment d'allégresse et de rire avant de se fracasser durement contre la réalité qui vous attends au quart de tour.
Ses larmes remontèrent encore, mais cette fois-ci elle se retint. Pourquoi irait-elle pleurer auprès d'une inconnue ? Elle fixa l'horizon et imagina qu'ils devaient tous être là-bas, à attendre que son tour vienne pour qu'elle puisse enfin les rejoindre. Peut-être que cette ligne blanche infini était en réalité un portail qui séparait le monde des vivants de celui des morts ? Elle secoua sa tête. Arrête de penser à des trucs pareils Haley ! Tu as une sœur qui t'aime et qui est là pour toi ! Tu as Ice !
Oui, elle les avait. Et heureusement qu'elle les avait, car ils sont les seules choses qui puissent lui donner envie de continuer dans ce monde où la malveillance règne en maître. Dans ce monde, qui auparavant vivait d'amour et de joie, vit aujourd'hui d'argent et de magouilles en tout genre.
- Tu sais ce qu'il y à la bas ? J'veux dire, de l'autre côté. On tombe ? Le ciel nous dégringole sur la gueule ?
Haley tressaillit. Elle l'avait presque oublié celle-là. Elle l'a regarda et constata qu'elle regardait elle aussi l'horizon. Prenant une bouffée d'air emplit d'iode, et lança :
- Qui sait ? Le monde nous réserve parfois des surprises. Moi qui ne suis pas personnellement croyante, je pense qu'il y a un monde totalement différent du notre, dans lequel on y trouverait toutes les personnes qui nous sont chères mais qui ne font plus partis du monde merdique dans lequel on vit. Mais on ne peut y accéder que le jour où l'on sent que notre âme quitte notre corps et que l'on pousse notre dernier soupir.
Haley rigola légèrement. Pourquoi cet air si sinistre ? On aurait dit une vielle qui se plaignait de mourir à chaque instant.
- Excuse-moi pour mon discours ennuyant, dit-elle en riant, tu dois me prendre pour une dépressive.
Elle caressa le cou d'Ice et posa son menton sur sa tête, observant les mouvements de la marée.
- Pas grave. Tu peux t'asseoir si t'as envie
Étonnamment, Haley s’exécuta, comme si c'était la réponse qu'elle attendait depuis des années.
Elle s'assit et observa l'océan silencieusement. C'était le genre de silence que l'on accordé aux enterrements. Ce silence remplis de tristesse, d'incompréhension et de souvenirs. Ces silences où généralement les regards sont perdus dans le vide et où l'on se remet encore en tête l'être perdue encore bien vivant, les yeux remplis de larmes. Dans ce genre de cas, il y avait deux genres de personnes : celle qui osait pleurer devant tout le monde et celle qui se retenait, mais qui était dans son être le plus profond complètement détruit, anéantis. La jeune femme faisait partie de la seconde catégorie. Celle qui se montrait forte et qui était habitué aux enterrements de ses proches. Elle en avait connu tellement … Ses parents … Sa grand-mère … Ses amis … Et lui … Tout ce qui lui restait à présent était sa chère et tendre petite sœur, celle qu'elle aimait plus que tout au monde.
Les vagues se retiraient, se soulevaient et s'abattaient contre les grands rochers noirs, habillés de mousses et de moules. Elles ressemblaient à la vie : elle se soulève dans un moment d'allégresse et de rire avant de se fracasser durement contre la réalité qui vous attends au quart de tour.
Ses larmes remontèrent encore, mais cette fois-ci elle se retint. Pourquoi irait-elle pleurer auprès d'une inconnue ? Elle fixa l'horizon et imagina qu'ils devaient tous être là-bas, à attendre que son tour vienne pour qu'elle puisse enfin les rejoindre. Peut-être que cette ligne blanche infini était en réalité un portail qui séparait le monde des vivants de celui des morts ? Elle secoua sa tête. Arrête de penser à des trucs pareils Haley ! Tu as une sœur qui t'aime et qui est là pour toi ! Tu as Ice !
Oui, elle les avait. Et heureusement qu'elle les avait, car ils sont les seules choses qui puissent lui donner envie de continuer dans ce monde où la malveillance règne en maître. Dans ce monde, qui auparavant vivait d'amour et de joie, vit aujourd'hui d'argent et de magouilles en tout genre.
- Tu sais ce qu'il y à la bas ? J'veux dire, de l'autre côté. On tombe ? Le ciel nous dégringole sur la gueule ?
Haley tressaillit. Elle l'avait presque oublié celle-là. Elle l'a regarda et constata qu'elle regardait elle aussi l'horizon. Prenant une bouffée d'air emplit d'iode, et lança :
- Qui sait ? Le monde nous réserve parfois des surprises. Moi qui ne suis pas personnellement croyante, je pense qu'il y a un monde totalement différent du notre, dans lequel on y trouverait toutes les personnes qui nous sont chères mais qui ne font plus partis du monde merdique dans lequel on vit. Mais on ne peut y accéder que le jour où l'on sent que notre âme quitte notre corps et que l'on pousse notre dernier soupir.
Haley rigola légèrement. Pourquoi cet air si sinistre ? On aurait dit une vielle qui se plaignait de mourir à chaque instant.
- Excuse-moi pour mon discours ennuyant, dit-elle en riant, tu dois me prendre pour une dépressive.
Elle caressa le cou d'Ice et posa son menton sur sa tête, observant les mouvements de la marée.
Haley Yamaneko- Messages : 137
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Avant de percer les mystères de l'horizon.
https://www.youtube.com/watch?v=FZjZX6eoj_4
Les pieds à présent au chaud, bien calés sous son fessier, la jeune fille redressa son dos et jeta un coup d’œil à l'étrangère. Maintenant qu'elle était à sa hauteur sa taille paraissait tout à fait convenable. Mais par dessus tout, la blonde remarqua la teinte de ses iris. Elles étaient marrons. Et ce détail, aussi insignifiant qu'il puisse paraître colla sur sa face un sourire gluant d'éblouissement. La fillette était du genre à s'amuser d'un rien. Elle la laisse souffler sa réponse jusqu'au bout, sans tressaillir. Comment aurait-elle pu relever son air absent et sa mâchoire serrée ?
<< Qui sait ? Le monde nous réserve parfois des surprises. Moi qui ne suis pas personnellement croyante, je pense qu'il y a un monde totalement différent du notre, dans lequel on y trouverait toutes les personnes qui nous sont chères mais qui ne font plus partis du monde merdique dans lequel on vit. Mais on ne peut y accéder que le jour où l'on sent que notre âme quitte notre corps et que l'on pousse notre dernier soupir... Excuse-moi pour mon discours ennuyant, tu dois me prendre pour une dépressive. >>
Joyce fronça timidement les sourcils et pencha sa tête sur son épaule. Elle n'y avait jamais réfléchi de cette manière, et cette intervention ne faisait que rajouter encore de la difficulté dans sa quête de réponses. De toutes évidence, la brune semblait tout aussi paumée qu'elle. Et comme satisfaite de ne pas être celle qui en sait le moins, elle marmonne et s'étire en pointant le nez vers le ciel. Il est clair, et parsemé de reflets oranges et saumons, troués par des taches blanchâtres, celles qui se font appeler nuages. La jeune matelot en a le souffle coupé et fait un signe de tête à sa voisine comme pour l'inviter à la rejoindre dans son plaisir. Pourtant elle a bien capté, et les paroles de la brune ne l'ont pas laissé si anodine. Elle a aussi des gens qui lui manquent, ceux à qui elle préfère ne pas penser. Parce que ça sert à rien, ceux qui son partis n'reviennent jamais et croire qu'ils sont heureux là où ils sont serait surement trop lui demander. Mais loin de là l'intention d'imposer ses points de vu à sa nouvelle pote.
<< C'est Bill le second du corsaire
Le capitaine Flint en colère
Est revenu du royaume des morts
Pour hanter la cage du trésor >>
A travers celui des mouettes, son chant n'est plus qu'un murmure. Elle jette un second coup d’œil, plus curieux vers le félin qui se pavane non loin d'elle, de l'autre côté de miss cheveux noirs. Son loup était très certainement encore en train de baver sur la carpette de son motel, elle pouvait rester tranquille.
<< Y a pas de mal. Mais t'as l'air d'avoir bien besoin de faire un break. >>
Et comme si parler rendait le froid encore plus mordant, elle se frotte vivement les mains l'une contre l'autre, comme pour en faire jaillir des étincelles. Ça marche moyennement bien mais rien d'inattendu, elle va vite les fourrer dans les poches trois fois trop petites de sa veste. Et c'est drôle parce qu'il y a encore moins d'espace que dans ses souvenirs, toute la place est prise. Elle bougonne et tente de résoudre ce nouveau mystère, tirant finalement du bout des doigts deux bonbons au rhum. Ses pupilles s'illuminent à la vu de ce trésor redécouvert, datant certainement de sa dernière virée. Y a tout pleins de souvenirs qui se bousculent quand elle prend l’initiative d'en goûter un, comme pour s'assurer qu'ils sont mangeables. Et comment que c'est mangeable, elle étire ses lèvres jusqu'à ses oreilles et tend l'autre à sa voisine. Ça va, la générosité, elle connait.
<< Tu le veux ? >>
Joyce Ishigawa- Messages : 42
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Une sorte d'incompréhension apparut sur le visage de la blondinette. Bien joué Haley. Tu as voulu faire ta philosophe et voilà que cette pauvre gamine qui t'avait juste posé une question se retrouve dans l'incertitude la plus totale.
Cependant, cette impression ne dura que quelques secondes. La jeune fille avait levé les yeux vers le ciel. Elle invita Haley, par un simple coup d’œil, à regarder elle aussi vers le ciel.
La jeune femme aux cheveux ébènes leva alors la tête et se mit à admirer l'étendue oranger parsemée de petits nuages, semblable à des moutons, se déplaçant au grès du vent. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris le temps de regarder l'immensité du ciel. Il était magnifique. Ce n'était que le ciel et pourtant il semblait être la chose la plus magnifique aux yeux d'Haley.
Elle resta comme cela, admirant ce grand espace, quand elle entendit un doux murmure, un chant presque inaudible. Elle posa son regard sur sa camarade. Cette dernière était en train d'entonner un drôle de couplet. C'était le genre de chanson que l'on entendait sur le pont des navires, interprétées par des marins, ayant pour la plupart soif de rhum et d'aventure. C'était là des paroles de vieil homme qui sortaient de la bouche d'une jeune fille aux airs angéliques. Interrompant son chant, elle dit de vive voix :
- Y a pas de mal. Mais t'as l'air d'avoir bien besoin de faire un break.
Haley sourit. A l'origine c'était ce qu'elle venait faire ici, à Saturnal. Une pause. Juste quelques jours de vacances, histoire d'oublier un peu ses obligations de guérisseuse et si possible, de tourner la page sur ce qu'il s'était passé il y a déjà 3 mois de cela. Kureha, sa sœur, lui avait proposé de rester quelques jours avec elle sur Lounastra, pour pouvoir lui changer les idées. Mais elle avait refusé. Elle voulait être seule. Et surtout elle ne voulait pas que sa jeune sœur la voit dans un état pareil.
Le choix de passer ses vacances ici avait une certaine signification. Elle pensait qu'en revenant sur les lieux où ils avaient passé de bons moments ensemble lui donnerait le sourire. Le résultat fut totalement inversé.
- Tu le veux ?
La blonde lui montra un bonbon posé au creux de sa main. Elle le prit et la remercia avec un sourire. Elle enleva l'emballage et mit la friandise dans sa bouche. Il avait un goût de liqueur. Elle le suça un moment, quand soudain, la jeune femme constata que son « amie » était transie de froid. Elle enleva son manteau et le lui mit sur ses épaules. Un grand froid parcourut son corps tout entier, tirant sur ses muscles et faisant monter la chair de poule à sa peau.
- Ce serait à l'encontre de ma réputation de guérisseuse si je ne te proposai pas mon aide.
Elle lui fit un grand sourire bienveillant. Ice mit alors son corps chaud sur l'ensemble de ses cuisses, sentant que le froid commençait à envahir le corps de sa double. Haley enfouit son visage dans sa douce fourrure blanche et ferma lentement les yeux, savourant la chaleur qui se dégageait de l'animal.
Quand elle ouvrit les yeux, la fillette semblait dans un meilleur état. La jeune femme se racla la gorge. Elle était sèche et le sel qui régnait ne faisait rien pour améliorer cela. Elle poussa doucement le lynx et se leva tant bien que mal malgré ses jambes engourdies. Elle invita sa voisine à prendre sa main et lui dit :
- Aller viens. On va se réchauffer quelque part. Ce froid commence sérieusement à me gonfler.
Cependant, cette impression ne dura que quelques secondes. La jeune fille avait levé les yeux vers le ciel. Elle invita Haley, par un simple coup d’œil, à regarder elle aussi vers le ciel.
La jeune femme aux cheveux ébènes leva alors la tête et se mit à admirer l'étendue oranger parsemée de petits nuages, semblable à des moutons, se déplaçant au grès du vent. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris le temps de regarder l'immensité du ciel. Il était magnifique. Ce n'était que le ciel et pourtant il semblait être la chose la plus magnifique aux yeux d'Haley.
Elle resta comme cela, admirant ce grand espace, quand elle entendit un doux murmure, un chant presque inaudible. Elle posa son regard sur sa camarade. Cette dernière était en train d'entonner un drôle de couplet. C'était le genre de chanson que l'on entendait sur le pont des navires, interprétées par des marins, ayant pour la plupart soif de rhum et d'aventure. C'était là des paroles de vieil homme qui sortaient de la bouche d'une jeune fille aux airs angéliques. Interrompant son chant, elle dit de vive voix :
- Y a pas de mal. Mais t'as l'air d'avoir bien besoin de faire un break.
Haley sourit. A l'origine c'était ce qu'elle venait faire ici, à Saturnal. Une pause. Juste quelques jours de vacances, histoire d'oublier un peu ses obligations de guérisseuse et si possible, de tourner la page sur ce qu'il s'était passé il y a déjà 3 mois de cela. Kureha, sa sœur, lui avait proposé de rester quelques jours avec elle sur Lounastra, pour pouvoir lui changer les idées. Mais elle avait refusé. Elle voulait être seule. Et surtout elle ne voulait pas que sa jeune sœur la voit dans un état pareil.
Le choix de passer ses vacances ici avait une certaine signification. Elle pensait qu'en revenant sur les lieux où ils avaient passé de bons moments ensemble lui donnerait le sourire. Le résultat fut totalement inversé.
- Tu le veux ?
La blonde lui montra un bonbon posé au creux de sa main. Elle le prit et la remercia avec un sourire. Elle enleva l'emballage et mit la friandise dans sa bouche. Il avait un goût de liqueur. Elle le suça un moment, quand soudain, la jeune femme constata que son « amie » était transie de froid. Elle enleva son manteau et le lui mit sur ses épaules. Un grand froid parcourut son corps tout entier, tirant sur ses muscles et faisant monter la chair de poule à sa peau.
- Ce serait à l'encontre de ma réputation de guérisseuse si je ne te proposai pas mon aide.
Elle lui fit un grand sourire bienveillant. Ice mit alors son corps chaud sur l'ensemble de ses cuisses, sentant que le froid commençait à envahir le corps de sa double. Haley enfouit son visage dans sa douce fourrure blanche et ferma lentement les yeux, savourant la chaleur qui se dégageait de l'animal.
Quand elle ouvrit les yeux, la fillette semblait dans un meilleur état. La jeune femme se racla la gorge. Elle était sèche et le sel qui régnait ne faisait rien pour améliorer cela. Elle poussa doucement le lynx et se leva tant bien que mal malgré ses jambes engourdies. Elle invita sa voisine à prendre sa main et lui dit :
- Aller viens. On va se réchauffer quelque part. Ce froid commence sérieusement à me gonfler.
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Avant de percer les mystères de l'horizon.
https://www.youtube.com/watch?v=JoTdWKs2ZsM
La blonde lui sert un sourire affable lorsqu'elle pose la veste sur ses épaules, se demandant un instant si celle-ci ne fait pas partie de la communauté des voyantes. Elle n'imaginait pas que ses semis-tremblements trahissaient à ce point son malaise quand on lui confirme finalement que non, c'est juste une bonne vielle guérisseuse. Ses pupilles se plissent et retournent se perdre dans ses étendues bleues, elle tente une nouvelle fois de trouver des réponses, mais rien ne vient, en tous cas pas plus que la première fois. Elle réfléchit en regardant de temps à autre sa voisine immobile tout près d'elle. C'est pas sa faute, elle sait pas dire merci. << Merci. >> Pourtant elle arrive à le cracher, plutôt simplement, mais un peu tard. Sa voix sonne creux, elle s'en veut.
<< Allez viens. On va se réchauffer quelque part. Ce froid commence sérieusement à me gonfler. >>
Une bouille de gamine rassurée vient finalement couvrir ses yeux ternes, c'est tant mieux. Sa pote s'est levée sans qu'elle ait rien vu venir, mais elle prend quand même sa main, n'laissant pas le temps à l'hésitation de la retenir assise là toute seule. Elle a bien des idées où elles pourraient migrer en quête de chaleur et de douce musique, c'est pas comme si elle venait d'arriver dans le coin. Sa paume retourne dans sa petite poche après lui avoir rendu l'intimité de la sienne, profitant de l'espace occupé peu avant par les deux sucreries. La sienne commence d'ailleurs à sérieusement diminuer, faute d'avoir sucé trop fort. (...hrm ) Elle réfléchit une seconde en se surprenant elle même d'avoir accepté si vite l'invitation à peine dissimulée. C'est surement car elle peut voir sous les yeux de la brune que ses nuits sont agitées, qu'elle devine sans trop de mal que ça va pas pour elle en ce moment, et que même si elle peut rien pour elle, lui changer les idées deux heures allait pas lui coûter.
Elle peut comprendre que certains sont prêts à tous pour échapper à leurs problèmes, bien que ceux-ci vivent dans leurs têtes. On pourra toujours courir ou naviguer jusqu'au bout du monde, braver les lois pour endormir nos démons, se noyer dans la spirale de la bêtise et ne plus rien ressentir. Couvrir la douleur par le rire, l'angoisse par un sourire, la peur par des chants. On ne ferait que nous enlever nous même notre peu d'humanité. Et c'est vrai que ça lui fou la trouille à Joyce, c'est pour ça qu'elle préfère ne pas y penser et vivre comme si rien ne pouvait jamais tourner mal. Croire profondément en un bonheur éternel qui ne se cassera jamais la gueule tout simplement car elle est incapable de garder la tête haute en cas de souci. Pourtant elle le voudrait bien, avouer fièrement qu'elle combat la moindre de ses angoisses, comme le héro d'un de ses romans préférés.
Elle frissonne et revient brusquement sur terre. Ses idées se sont alignées correctement, elle peut commencer à avancer là où ses pieds la mènent. C'est d'ailleurs plus agréable de ses promener sur le port une fois qu'on est plus directement exposé aux bourrasques marines. Les maisons qui se dressent autour d'elles les protègent, et rendent l'air doux bien qu'encore salé. Le froid devient rapidement plus supportable et Joyce peut faire glisser la veste de ses épaules pour la rendre à sa propriétaire, ne manquant pas de sourire comme pour rattraper ses piteux remerciements. De toutes façons elles sont arrivées. La blonde s'apprête à guetter la réaction de sa pote lorsqu'elle pousse la porte et la tient quelques secondes, histoire de ne pas la lui lâcher en pleine face. C'est un endroit super charmant, dans des tons bruns et crèmes, il fait chaud et pleins d'odeurs délicieuses parviennent à ses narines. Elle s'émoustille rapidement, tentant vainement de mettre un nom sur chacune d'entre elles au fur et à mesure qu'elle s'avance dans la boutique. Chocolat, praline, amande... Des paillettes dans les yeux, avec déjà une très vague idée de tout ce qu'elle a envie de manger, elle montre du doigt le petit porte manteau à l'angle de la porte, histoire qu'elle se débarrasse. Ça change de ses fréquentation habituelles, c'est convivial, propre et doux. Aucune odeur d'alcool qui pique le nez et qui donne encore moins envie de boire.
<< T'en penses quoi ? >>
Dernière édition par Joyce Ishigawa le Mar 9 Déc - 20:49, édité 1 fois
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Les deux jeunes femmes marchèrent côtes à côtes, dans la grande rue de pavés. La rue était vide, et pourtant un sentiment de sécurité envahit Haley. Peut-être était-ce dû aux maisons alentours ? Ou était-ce tout simplement parce qu'elle marchait en compagnie d'une humaine ?Elle opina pour le second choix. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas restée aussi longtemps avec un autre être vivant que son double animal. C'était un choix qu'elle avait fait. Elle voulait juste rester en retrait de ses proches quelques temps. Cela était certainement un stade passager que l'on rencontre peu après le décès d'une personne qui nous était chère. Pourtant elle était là. Dans la rue, aux côtés d'une fille qu'elle venait à peine de rencontrer, dont elle ne savait même pas le nom et qui la guida vers un bar ou autres salons de thés, qui se disputaient la consommation des habitants des environs. Mais contrairement à ce qu'elle aurait fait à la normal avec un inconnu, c'est-à-dire l'éviter, elle se sentait comme attirée par cette blonde. Il y avait quelque chose chez elle qui faisait pointer le bout du nez de la curiosité de la brune.
L'air ambiant se réchauffant, la blondinette remit le manteau à Haley, un sourire angélique et innocent aux lèvres. Elle lui rendit son sourire et continua de la suivre. Soudain, la jeune fille s'arrêta et poussa une porte. La brune y pénétra. Ce fut un choc olfactif lorsqu'elle passa la porte d'entrer. Mille et une odeurs se bousculaient dans ses narines. Elle se serait cru dans un feu d'artifice de saveurs, où chaque ingrédient savait trouver sa place et rendait le résultat spectaculaire et éblouissant. Elle ferma lentement les yeux et prit une bouffée d'air sucré. Elle reconnut alors la délicieuse odeur du nougat au miel. Elle se mordit la lèvre : le nougat était sa friandise préférée. Elle ne repartira pas sans en avoir manger un bout.Quand elle rouvrit les yeux, la fillette lui montra un porte-manteau. Elle hocha la tête et se débarrassa de son lourd vêtement chaud.
- T'en penses quoi ?
Elle ne trouvait pas les mots pour définir ce qu'elle pensait. Elle trouvait ce lieu pourtant si simple, magique.
- Cet endroit est vraiment superbe ! Je suis complètement fan.
Son sourire s'étira tellement que ses joues lui faisaient mal. Elle avait beau avoir dix-neuf ans, cela ne lui empêchait pas d'être admirative des cochonneries sucrés qu'elle avait à peine connu durant son enfance. La mélancolie qui l'a submergé il y a peu laissa place à de l'euphorie totale. La jeune femme inspecta la salle et trouva une petite table pour deux, près d'une fenêtre qui donnait vue sur une partie du port. Elle proposa la place à son amie :
- Ça te dit qu'on s'installe là-bas ?
Sans même attendre sa réponse, elle se mit à la table et prit en main la carte du menu. Le nombre de desserts présents sur la feuille de carton dépassait les espérances de la jeune femme. Hésitant encore et encore, elle constata alors que sa camarade s'était installée près d'elle. Après mainte et mainte hésitations, elle finit par prendre une tasse de thé à la rose et un moelleux au chocolat, nappé de chocolat et de crème chantilly. On lui porta sa tasse assez vite. Attendant que leurs commandes arrivent, elle décida d'entamer la conversation tout en savourant sa tasse de théine :
- En fait. Je me nomme Haley. Haley Yamaneko. Guérisseuse et l'une des dernières âmes charitables de Chistère... Elle soupira. Et toi, c'est quoi ton petit nom ?
L'air ambiant se réchauffant, la blondinette remit le manteau à Haley, un sourire angélique et innocent aux lèvres. Elle lui rendit son sourire et continua de la suivre. Soudain, la jeune fille s'arrêta et poussa une porte. La brune y pénétra. Ce fut un choc olfactif lorsqu'elle passa la porte d'entrer. Mille et une odeurs se bousculaient dans ses narines. Elle se serait cru dans un feu d'artifice de saveurs, où chaque ingrédient savait trouver sa place et rendait le résultat spectaculaire et éblouissant. Elle ferma lentement les yeux et prit une bouffée d'air sucré. Elle reconnut alors la délicieuse odeur du nougat au miel. Elle se mordit la lèvre : le nougat était sa friandise préférée. Elle ne repartira pas sans en avoir manger un bout.Quand elle rouvrit les yeux, la fillette lui montra un porte-manteau. Elle hocha la tête et se débarrassa de son lourd vêtement chaud.
- T'en penses quoi ?
Elle ne trouvait pas les mots pour définir ce qu'elle pensait. Elle trouvait ce lieu pourtant si simple, magique.
- Cet endroit est vraiment superbe ! Je suis complètement fan.
Son sourire s'étira tellement que ses joues lui faisaient mal. Elle avait beau avoir dix-neuf ans, cela ne lui empêchait pas d'être admirative des cochonneries sucrés qu'elle avait à peine connu durant son enfance. La mélancolie qui l'a submergé il y a peu laissa place à de l'euphorie totale. La jeune femme inspecta la salle et trouva une petite table pour deux, près d'une fenêtre qui donnait vue sur une partie du port. Elle proposa la place à son amie :
- Ça te dit qu'on s'installe là-bas ?
Sans même attendre sa réponse, elle se mit à la table et prit en main la carte du menu. Le nombre de desserts présents sur la feuille de carton dépassait les espérances de la jeune femme. Hésitant encore et encore, elle constata alors que sa camarade s'était installée près d'elle. Après mainte et mainte hésitations, elle finit par prendre une tasse de thé à la rose et un moelleux au chocolat, nappé de chocolat et de crème chantilly. On lui porta sa tasse assez vite. Attendant que leurs commandes arrivent, elle décida d'entamer la conversation tout en savourant sa tasse de théine :
- En fait. Je me nomme Haley. Haley Yamaneko. Guérisseuse et l'une des dernières âmes charitables de Chistère... Elle soupira. Et toi, c'est quoi ton petit nom ?
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
L'ambiance à l'intérieur de l'unique pièce était presque indescriptible. Une sorte d'aura semblait se dégager de chaque tableau, du moindre détail de la décoration qui différait tellement de l'univers marin. Joyce laissa son regard courir le long des murs, baignant dans des couleurs à la fois crèmes et brunes. Les premières allures étaient pourtant chaleureuses. Bien plus que le dehors glacial, trempé et fatiguant. C'était pas difficile. Mais ici c'était un autre monde, cordial et les lumières réchauffaient. Rien à voir avec les vieux lampadaires qui longent les rues portuaires et qui fichent la trouille lorsqu'ils se mettent à clignoter. Celles qui tamisaient la pièce n'étaient pas si agressives. Joyce se laissa aller dans ses découvertes sensorielles. Elle leva la tête et le menton pour tenter de voir plus haut, et contempler les lustres et les guirlandes saisonnières qui pendaient d'un bout à l'autre du plafond. Il lui semblait avoir franchi une immense frontière. Sa nouvelle pote, elle, semblait tout à fait à l'aise dans ce nouvel univers. Elle s'émerveillait tout autant devant l’atmosphère débordant de chaleur, et la voir aussi contente ne fit que ravir la jeune blonde. Mis à part les deux jeunes filles, le café semblait désert. Mais leur solitude ne suffisait pas à briser l'ambiance conviviale que ravivait en permanence le vieux tourne disque au fond de la pièce. Il offrait au tout un doux sons qui semblait être aussi vieux que leurs mondes. Joyce sentit l'envie de danser faire fourmiller ses pieds, mais elle s'efforça de l'ignorer et se glissa jusqu'à la table indiquée quelques instants plus tôt par son amie. Elle n'avait pas oublié de saluer la vieille dame d'un sourire chaleureux. C'est que depuis le temps, on pouvait voir qu'elle y avait ses petites habitudes.
La fenêtre entrouverte près de leurs tables donnait vu sur une grande partie du port, ainsi que sur les rouleaux qui s'écrasaient sur la digue dans un bruit sourd et lointain. La température ambiante du café était justement dosée par le filet d'air frais qui s'infiltrait d'entre les carreaux, et la jeune fille ne se priva pas de l'inspirer à grandes bouffées. Son regard fit encore une fois le tour de la salle avant qu'on vienne prendre leurs commandes. Elle avait hâte de sentir le liquide chaud couler dans sa gorge et le goût amer et pourtant sucré du chocolat coller sur ses lèvres. Et comme si elle avait senti son empressement, la serveuse ne prit qu'une minute avant de le lui ramener dans une grande tasse fumante. Joyce lui sourit familièrement et observa sa pote attaquer son moelleux au chocolat.
- En fait. Je me nomme Haley. Haley Yamaneko. Guérisseuse et l'une des dernières âmes charitables de Chistère... Elle soupira. Et toi, c'est quoi ton petit nom ?
La blonde attendit quelques instants avant de se ruer sur son cacao, mieux valait ne pas se brûler la langue. Une Guérisseuse. Joyce n'avait pas eu l'occasion d'en croiser souvent, elle savait juste qu'elles étaient aimables, mais rien ne l'étonnait jusque là. Quand à la planète sèche, d'inquiétantes rumeurs circulaient à son sujet, mais rien de bien passionnant pour la jeune matelot. De toutes façons, sa dernière escale sur Chistère remontait à plus d'un an. Elle hocha la tête d'un air rêveur, et comme si c'était dans les conventions d'enchaîner de cette manière, elle se présenta à son tour. C'était comme ça que les gens faisaient. << Moi c'est Joyce. >> Et elle prit une gorgée en fermant les yeux pour se protéger de la fumée bouillante. Ses traits se crispent, c'est encore trop chaud et elle décide rapidement de reposer sa tasse. Elle zieute son lait avec une petite moue boudeuse, luttant pour ne pas craquer et répéter son erreur. Sa voisine elle ne semblait pas craindre les brûlures, elle était affairée à déguster sa commande pendant qu'elle, la remuait avec sa petite cuillère. C'était joli, ça faisait un tourbillon laiteux, comme une mini-mer prisonnière d'un mug. Elle esquissa un sourire. Joyce ne cesserait sûrement jamais de s'émerveiller des choses simples. Ne s'embarrassant pas plus que ça des silences, elle s'accouda au bord de la table et alla caler sa joue dans sa paume, décontractée. << J'adore cet endroit. Je trouve l'ambiance super familiale. >> Son sourire s'élargit mais n’atteint pas ses yeux. Elle laissa son regard aller à sa guise de la fenêtre au petit bar à l'autre extrémité de la pièce. Le temps semblait s'être figé, malgré les premiers rayons de l'aube qui perçaient à travers les nuages. La nuit ne leur offrirait plus que quelques minutes pour faire ce qu'ils voulaient à l'abri de tous les regards qu'on pourrait craindre en plein jour. Ils allaient retrouver le froid du dehors mais après cette escale dans un endroit pareil, ça ne pouvait qu'être mieux que tout à l'heure. De toutes façons sa tasse était déjà vide. Ses yeux magentas partirent à la recherche des siens. << Je t'invite ? >> déclara-t-elle avec un sourire affable.
La fenêtre entrouverte près de leurs tables donnait vu sur une grande partie du port, ainsi que sur les rouleaux qui s'écrasaient sur la digue dans un bruit sourd et lointain. La température ambiante du café était justement dosée par le filet d'air frais qui s'infiltrait d'entre les carreaux, et la jeune fille ne se priva pas de l'inspirer à grandes bouffées. Son regard fit encore une fois le tour de la salle avant qu'on vienne prendre leurs commandes. Elle avait hâte de sentir le liquide chaud couler dans sa gorge et le goût amer et pourtant sucré du chocolat coller sur ses lèvres. Et comme si elle avait senti son empressement, la serveuse ne prit qu'une minute avant de le lui ramener dans une grande tasse fumante. Joyce lui sourit familièrement et observa sa pote attaquer son moelleux au chocolat.
- En fait. Je me nomme Haley. Haley Yamaneko. Guérisseuse et l'une des dernières âmes charitables de Chistère... Elle soupira. Et toi, c'est quoi ton petit nom ?
La blonde attendit quelques instants avant de se ruer sur son cacao, mieux valait ne pas se brûler la langue. Une Guérisseuse. Joyce n'avait pas eu l'occasion d'en croiser souvent, elle savait juste qu'elles étaient aimables, mais rien ne l'étonnait jusque là. Quand à la planète sèche, d'inquiétantes rumeurs circulaient à son sujet, mais rien de bien passionnant pour la jeune matelot. De toutes façons, sa dernière escale sur Chistère remontait à plus d'un an. Elle hocha la tête d'un air rêveur, et comme si c'était dans les conventions d'enchaîner de cette manière, elle se présenta à son tour. C'était comme ça que les gens faisaient. << Moi c'est Joyce. >> Et elle prit une gorgée en fermant les yeux pour se protéger de la fumée bouillante. Ses traits se crispent, c'est encore trop chaud et elle décide rapidement de reposer sa tasse. Elle zieute son lait avec une petite moue boudeuse, luttant pour ne pas craquer et répéter son erreur. Sa voisine elle ne semblait pas craindre les brûlures, elle était affairée à déguster sa commande pendant qu'elle, la remuait avec sa petite cuillère. C'était joli, ça faisait un tourbillon laiteux, comme une mini-mer prisonnière d'un mug. Elle esquissa un sourire. Joyce ne cesserait sûrement jamais de s'émerveiller des choses simples. Ne s'embarrassant pas plus que ça des silences, elle s'accouda au bord de la table et alla caler sa joue dans sa paume, décontractée. << J'adore cet endroit. Je trouve l'ambiance super familiale. >> Son sourire s'élargit mais n’atteint pas ses yeux. Elle laissa son regard aller à sa guise de la fenêtre au petit bar à l'autre extrémité de la pièce. Le temps semblait s'être figé, malgré les premiers rayons de l'aube qui perçaient à travers les nuages. La nuit ne leur offrirait plus que quelques minutes pour faire ce qu'ils voulaient à l'abri de tous les regards qu'on pourrait craindre en plein jour. Ils allaient retrouver le froid du dehors mais après cette escale dans un endroit pareil, ça ne pouvait qu'être mieux que tout à l'heure. De toutes façons sa tasse était déjà vide. Ses yeux magentas partirent à la recherche des siens. << Je t'invite ? >> déclara-t-elle avec un sourire affable.
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Re: Avant de percer les mystères de l'horizon. | Haley (fini)
Le chocolat chaud et coulant du moelleux était un véritable délice. Sa consistance liquide, et en même temps pâteuse, était exactement le genre de texture qu’Haley aimait. Son thé était également un délice. Il avait ce goût fin et délicat de la rose, et les petits morceaux de sucre que la jeune femme avait ajouté à sa tasse, le rendait excellent.
Ce genre de plaisir, elle n’avait jamais le temps de le prendre. Quand elle finissait avec un patient, il fallait qu’elle enchaîne avec autre, puis encore un autre, encore et encore, ne laissant aucun répit pour elle. La brune soupira de lassitude. Elle en avait assez de cette vie. Mais que pouvait-elle bien faire d’autres ? Le peu de sous qu’elle avait ne suffirait jamais à combler ses besoins et ceux de Ice. Et cela ne servirait à rien de demander requête au chef actuel de Chistère, Alice. Cet être cruel et égoïste, qui ne pense qu’à l’argent et n’hésite pas à extorqué les dernières pièces des villageois faibles et sans défenses. La jeune femme fit un sourire sarcastique. Elle regrettait presque Jessy.
- J'adore cet endroit. Je trouve l'ambiance super familiale
Haley sursauta. Elle était tellement plongée dans ses pensées, qu’elle en avait oublié Joyce.
- Effectivement, cet endroit est charmant. Je viens rarement sur Saturnal, mais je pense que ce petit café me fera venir souvent.
Elle lui adressa un grand sourire et baissa son regard vers sa tasse et son assiette …. Qui étaient, à son grand regret, complètement vides. Elle regarda la tasse de la jeune blonde, et constata que cette dernière avait également fini sa commande. Elle releva le regard et vit les yeux magentas de son amie fixé sur elle.
- Je t’invite ?, demanda-t-elle
Haley la remercia, mais lui dit que cela n’était pas la peine, qu’elle payerait son « petit-déjeuner ». Elles payèrent et sortirent de l’établissement. Une vague glacée frappa de plein fouet le visage de la jeune femme. Une grimace de douleur se dessina sur son visage. Ice, qui était assis près d’un lampadaire, se leva à la vue des deux jeunes femmes.
Même si le thé l’avait réchauffé, elle ne put s’empêcher de frissonner, et serra son manteau contre elle. « Maudite planète », pensa-t-elle. Soudain son regard se posa sur un banc. Enfin, sur ce qui se trouvait sur ce banc. Elle s’approcha et vit une minuscule petite chose, qui bougeait à peine. Sa respiration était lente, atrocement lente. La chose était à couverte d’un duvet beaucoup trop mince pour un temps pareil et grelottait de froid. Ses membres étaient fins et affreusement maigres, ses cheveux blonds étaient crasseux et emplis de nœuds. C’était un enfant …
Même si le thé l’avait réchauffé, elle ne put s’empêcher de frissonner, et serra son manteau contre elle. « Maudite planète », pensa-t-elle. Soudain son regard se posa sur un banc. Enfin, sur ce qui se trouvait sur ce banc. Elle s’approcha et vit une minuscule petite chose, qui bougeait à peine. Sa respiration était lente, atrocement lente. La chose était à couverte d’un duvet beaucoup trop mince pour un temps pareil et grelottait de froid. Ses membres étaient fins et affreusement maigres, ses cheveux blonds étaient crasseux et emplis de nœuds. C’était un enfant …
Le cœur d’Haley se serra. Elle le toucha et se figea d’horreur. Il était glacé comme un cadavre. A ce contact, l’enfant ouvrit lentement les yeux. La jeune femme se figea. Ses yeux … Ils étaient semblable aux siens … Ils avaient cette couleur feu d’un côté, et cette couleur glace de l’autre. Il ouvrit péniblement la bouche et dans un souffle, il dit :
- Ma … Maman ?
Puis, il referma les yeux. Son corps cessa de trembler. Aucun souffle ne sortaient de son nez, ni de sa bouche. Le vent balançait quelques mèches blondes.
Le visage de la jeune brune se glaça. Elle se tourna vers Joyce et Ice.
- Il est mort … , dit-elle d’une voix sombre.
Elle repartit vers eux. Des morts elle en avait vu beaucoup, mais à chaque fois que cela concernait un enfant, elle ressentait toujours ce pincement. Elle aurait pu être comme ça aussi, si sa grand-mère ne l’avait pas recueilli lors qu’elle était enfant, à la mort de ses parents.
Pourtant, ce qui l’émut ce n’était pas uniquement la mort du petit, c’était le fait qu’il lui ressemble tellement. Cette même blondeur … Ses mêmes yeux vairons … Cette même cicatrice présente sur sa joue …
Des souvenirs remontèrent dans la mémoire d’Haley. Ses sourires. Ses colères. Sa mort. Son enterrement. Sa mort repassait inlassablement dans sa tête, comme un disque qui s’était rayé. Tout ce sang. Toutes ces larmes qu’elle a versées.
Un affreux mal de tête lui serra le crâne. Son sang affluait d’une vitesse folle à son cerveau, manquant de lui faire perdre connaissance. La douleur était telle, qu’elle était obligée de plaqués ses mains contre sa tête. Puis plus rien.
Des gouttes de sueurs perlèrent sur son front. C’était la première fois que son mal de tête faisait surface d’une manière si violente. Elle crût sentir les yeux de Joyce se fixer sur elle. Elle lui sourit pour la rassurer, et observa les rayons du soleil levant se reflétés dans la mer.
- Il est temps de rentrer, Ice, dit-elle en souriant.
Se tournant vers la jeune fille aux yeux magenta, elle sourit et dit :
- J’ai été ravie de faire ta rencontre Joyce. J’espère qu’on aura l’occasion de se recroiser.
Et tout en souriant, elle lui dit au revoir de la main et s’en alla en direction de la forêt, accompagné de son double blanc.
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